Bonne Année 2024 !

Tout le monde se souhaite une bonne année, une bonne santé, prospérité, etc.

Je me suis souvent demandée ce qu’était une bonne année et ce qu’était une mauvaise année.

Est-ce qu’une bonne année est forcément une année prospère, avec la santé ?

Est-ce qu’une une année d’épreuves est toujours et totalement une mauvaise année ?

Je me suis aussi demandée où je devais placer les années de traversées du désert, d’épreuves ? En bonnes ou en mauvaises années ?

Les déserts, les épreuves sont–ils voulus par Dieu ? Pourquoi ? Nous enseignent-ils vraiment autre chose que la difficulté et la souffrance?

  1. Qu’est-ce que le désert ?

C’est avant tout un lieu apparenté à celui de la terre :

– D’une part, c’est un lieu de désolation, sans vie, sans eau. Un lieu aride.  

-D’autre part, il évoque une étape dans l’histoire du salut : le passage d’Israël sur ce territoire aride, avant d’arriver en terre promise.

Il représente ces moments dans nos vies qui sont si difficiles, lorsque nous ne savons plus où nous en sommes, un peu perdu, où rien ne marche, sans connaître la direction à prendre… Souffrances et épreuves jalonnent nos déserts.

Le désert, si présent dans la Bible, est une expérience. Il est un lieu privilégié de rencontre entre Dieu et nous. C’est l’endroit où l’on est seul face à soi, et seul face à Lui. C’est un lieu de vérité qui met à nu les tréfonds de notre cœur.  

Les tempêtes du désert travaillent notre être et nous dessinent d’autres paysages, d’autres chemins. C’est un lieu dans lequel nous pouvons être façonnés, émondés.

Notre Seigneur est alors, comme pour le peuple hébreu, cette colonne qui nous guide.

Si je fais un parallèle entre l’histoire du peuple hébreu et nos traversées du désert, comme décrites précédemment, je peux alors dire :

– Nos déserts délimitent nos terres promises.

-Le Seigneur nous y conduit pour y être notre guide

-Lorsqu’il est notre guide, il nous libère enfin de nos chaînes, des esclavages de nos vies. Les traversées du désert sont des occasions pour nous, d’abandonner tous ces boulets qui alourdissent notre marche.

-Ce sont des occasions de vivre autrement, de voir autrement, d’aller à l’essentiel.

-Nous avons souvent des choix à faire dans nos déserts, des questions à nous poser, des réponses à trouver, des chemins à prendre.

-C’est l’endroit où Moïse, selon Deutéronome 30, mit Israël devant ce choix extraordinaire proposé par Dieu : « vois, j’ai mis aujourd’hui devant toi la vie et la mort, le bien et le mal, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance. »

-Jésus y est conduit après son baptême pour y être tenté par le diable. Le désert est à la fois l’endroit où l’Esprit conduit Jésus pour méditer et l’endroit où le diable va le tenter. Les trois tentations du diable vont concerner la messianité de Jésus, sa vocation, sa mission. (Math 4 vs 1à 11)

-Le désert est un temps de recueillement, de face à face avec notre Seigneur. Et comment peut-on se retrouver devant lui sans l’adorer ? Souvenons-nous que Jésus se retirait aussi dans le désert pour prier.

C’est dans ces déserts, que nous renouvelons notre alliance avec lui, car nous mesurons pleinement notre besoin de protection et de dépendance à lui. Je pense aux moments difficiles qui jalonnent parfois notre vie. Nous apprenons bien souvent lors de ces occasions, qu’il est celui qui pourvoit à tous nos besoins, quels qu’ils soient, selon Sa volonté.

Dans le désert, les hébreux font l’expérience de la solidarité. Nous faisons, aussi, bien souvent, dans nos déserts, le même type d’expériences. Il est peuplé de populations nomades, tribus connues pour leur hospitalité. La meilleure image que nous puissions en avoir dans la Bible, est l’histoire de la rencontre de Jethro avec Moise, lorsqu’il a reçu ce dernier chez lui après sa première fuite d’Égypte (Exode 3 vs 16). Rappelons juste qu’il a fini par lui donner sa fille Séphora, après l’hospitalité, la nourriture et le travail. Ces tribus accueillantes nous invitent, comme elles à aller à l’essentiel des choses. C’est peut-être aussi ce que nous devons retenir de nos traverser du désert, aller à l’essentiel des choses. Retourner à l’essentiel. Surtout dans nos relations. Établir des relations vraies. Ce défi n’est pas facile à relever aujourd’hui

Les oasis dans le désert.

Les oasis dans le désert sont des havres de paix, plus peuplés que le reste du désert. Ils n’en marquent pas la sortie , ils représentent simplement des pauses. Mais, ils font partie du désert. Ils en sont un autre visage. Nous pouvons alors imaginer, en faisant un parallèle avec nos propres traversées du désert, que nous bénéficions aussi d’oasis, de pauses dans ces longues et pénibles traversées.

Nous pouvons nous reposer dans ces oasis, après une longue marche, au propre comme au figuré.

Comme Elie, nous pouvons nous abreuver, manger, reprendre des forces avant de reprendre notre marche.

Dans ces zones, alors que nous nous reposons et sommes encore en situation de survie, nous pouvons nous mettre devant notre Seigneur, pour prier et l’écouter.

Havres de paix dans ce pays hostile, propices à la méditation. C’est dans ces lieux que nous sommes invités à nous reposer et à remettre notre confiance en Dieu. Et faire comme ses arbres qui y poussent , aller très loin dans le sol, chercher l’eau vive, la source intarissable afin de bien nous enraciner, de nous ancrer sur le Rocher de nos vies.

Pour résumer :

-Le désert = Lieu d’effort, de dureté, et de souffrances

-Le désert = lieu de tentation (faim soif etc.)

-Le désert = lieu de choix (suivre ou pas suivre)

-Le désert = lieu de recueillement et de réforme personnelle

-Le désert = lieu d’enracinement en notre seigneur

-Il n’est pas un but à atteindre, mais une étape dans nos vies.

Ce qui compte, ce n’est pas de s’y enfoncer, mais d’en sortir autrement.

Ce qui compte, ce n’est pas de se lamenter, mais d’avancer en le louant.

Et c’est ce que nous faisons, chaque fois que nous mettons notre confiance en notre Seigneur, que nous persévérons, et que nous poursuivons notre dur chemin. C’est ainsi que nous en ressortirons vainqueurs par sa grâce.

« Mais ceux qui comptent sur l’Éternel renouvellent leur force, ils prennent leur envol comme de jeunes aigles, sans se lasser, ils courent, ils marchent en avant et ne s’épuisent pas. » Esaïe 40 :31

Le désert est une zone bien délimitée. De même dans nos vies, nos déserts (les épreuves), finissent toutes un jour.

Et que trouve-t-on à la sortie du désert ? 

-Les hébreux ont trouvé la terre promise.

-Jésus est pleinement rentré dans son ministère, sa terre promise.

À l’issue de nos déserts, se trouvent nos terres promises. Quelles promesses à saisir ! Quelle espérance !

Un petit témoignage

Maintenant, si vous le permettez, un petit témoignage pour illustrer mes propos.

Mon premier désert a commencé en juin 1996. J’y suis entrée en faisant un burn-out (le premier également !). C’est l’époque où je venais de me fiancer et où je suis arrivée en région parisienne. Avec ce Burn out, c’est rajouté une perte de repères. Il m’aura fallu pas moins de six mois pour sortir la tête de l’eau et plus de trois années pour vraiment en sortir. Mais il a également plu à notre Seigneur, de faire lever des tempêtes dans ce désert. Des tempêtes qui ont radicalement changé le paysage de ma vie, et qui m’ont changé. Parmi ces tempêtes, il y a eu les chômages successifs de mon mari puis le mien, le décès de ma maman, que beaucoup m’ont aidé à traverser. Mes nomades du désert !

Et, heureusement, il y a eu des oasis, mon mariage, les naissances de mes enfants. Vous voyez, on peut construire malgré le désert. Il y a aussi de la vie dans le désert.

Je reviens sur mes nomades, ces rencontres fortes, simples ; hospitalité, accueil, soutien, accompagnement ; des présences qui ont marquées et qui marquent encore ma vie.

À chaque fois, je recevais, juste de quoi me relever et repartir. Ces nomades qui m’ont accompagnés, ont été des modèles de foi pour moi, ont modelé ma foi. Ils étaient là quand je faiblissais.

Qu’ai-je appris durant ces années ?

-La confiance en Dieu. Il est vraiment celui qui nous relève, nous redonne force et nous fait avancer

-La persévérance

-L’optimisme

-La foi

-La patience (non pas lorsque moi je veux que cela finisse, mais lorsque Dieu l’a choisi)

-L’obéissance : avancer

-Le respect, la soumission en mon Seigneur

-Profiter de chaque instant que je peux avoir pour les passer avec mon Seigneur

-S’appuyer inconditionnellement sur notre Seigneur, sur sa parole. Non pas par la vue, mais sur celui en qui je crois !

-Cela a permis que je m’enracine profondément en lui. Ma foi et mon engagement existait bien avant, mais c’est dans ce désert que j’ai pu profondément planter mes racines en Jésus le Rocher.

Je repense parfois à ces longues années. Parfois avec nostalgie car j’y ai vécu d’extraordinaires cœur à cœur avec Dieu et de merveilleuses communions fraternelles.   Il y a eu d’autres déserts (épreuves) dans ma vie (et il y en aura certainement d’autres), et je n’y suis pas allée en courant, ni en sautant de joie, mais en sachant que Dieu y est avec moi.

Alors, même une année de désert est une bonne année. Elle annonce tellement de promesses à venir.

Vous savez ce qu’est, finalement, une bonne année  ?

C’est une année que nous traversons, main dans la main avec notre Seigneur, à l’écoute de sa voix tout en marchant dans sa volonté.

Alors bonne année 2024 sous la houlette de notre Seigneur !

N.A

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