Tenir…
Le matin je me levais,
l’estomac noué suivait,
un ouragan de pensées s’agitait,
tout tournait…
Et de plus belle mon estomac se nouait.
Mais malgré tout je tenais !
Lorsqu’au travail j’arrivais,
de respirer j’arrêtais.
Toute la journée en apnée je restais.
Toute la journée comme ça je travaillais.
Sans jamais arrêter, sans jamais respirer.
Et puis le soir, la bouffée je lâchais.
De tout, je me vidais.
Et vidée je rentrais.
En route je pleurais.
Ces larmes me lavaient,
et, pour quelques heures, la force je retrouvais.
Puis dormir j’essayais.
En vain souvent, car les pensées dansaient,
dansaient sur tout ce que je n’avais pas fait.
Alors mon cœur s’accélérait,
le stress m’ étouffait.
Mon estomac, à nouveau, se nouait.
Parfois, dans cet état, je m’ endormais.
Et puis le lendemain tout recommençait.
Chaque jour le même chemin je prenais.
Tétanisée, je recommençais.
Anesthésiée je tenais .
Des années et des années mes limites je repoussais.
Et puis un jour je m’effondrais.
Et tout s’est arrêté.
Je ne pouvais plus me lever,
Toutes les forces m’ avaient quittée.
J’ai abdiqué !
C’est alors que,
Je me suis reposée.
C’est alors que,
Je me suis soignée.
Et même si je suis encore parfois fatiguée,
Même si tout n’est pas encore terminé.
Je renais.
Nathalie AZRAK

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