L’Eternel est mon berger, je ne manquerai vraiment de rien ?

Je vous propose une rapide et petite analyse de ce psaume, afin de répondre à la question du début : l’Eternel est mon berger, je ne manquerai vraiment de rien ?

« L’Eternel est mon berger » dit le psalmiste. Pourquoi dit-il que l’Eternel est un berger ?

Il le compare au berger, car il guide, protège et prend soin de ses fidèles comme un berger s’occupe de ses brebis. Il ne dit pas « l’Eternel est mon Dieu » ; il aurait pu ; mais il veut aussi souligner ici la proximité de l’Eternel avec son peuple. Il existait, beaucoup de religions diverses, beaucoup de dieux. Leurs adeptes en avaient souvent peurs. Ces dieux étaient lointains. Ici le psalmiste met en avant la proximité, l’Eternel est un berger. D’ailleurs, Jésus dira de lui, plus tard, qu’il est le bon berger, qu’il est « doux et humble de cœur ».

« Je ne manquerai de rien » : il exprime ici une confiance totale en son action, ses soins. C’est une affirmation forte. Cette affirmation vient dès le début du psaume, car le psalmiste n’essaie pas de démontrer en quoi l’Eternel est un bon berger qui s’occupe merveilleusement de tous ces enfants. Non, il affirme et proclame que l’Eternel est son berger. C’est dire s’il le connaît bien ! Et il veut simplement montrer l’ampleur des soins qu’il apporte. Derrière ces mots, nous sentons tout le vécu du psalmiste avec Dieu, car seul une personne ayant été au bénéfice de cette grâce peut proclamer avec force et conviction cette affirmation.

 Les « verts pâturages » font référence à l’abondance. Là où l’herbe est à profusion, riche, bonne pour le corps. En montagne, les animaux sont amenés en transhumance pour trouver ces verts pâturages, c’est à dire qu’ils doivent se déplacer, marcher, et parfois longtemps, sur des chemins qui sont peut-être parfois dangereux. Il se peut que les brebis se fatiguent sur ce chemin. Alors le bon berger les porte. Il se peut que certaines brebis sortent et s’écartent du chemin, du troupeau. Mais le bon berger garde et veille. Nous le verrons plus tard dans le psaume. Cela me fait vraiment penser que parfois notre Seigneur nous fait marcher et passer par des chemins abrupts et difficiles afin de nous amener dans ces verts pâturages.

Cette bonne herbe est appelée, dans certaine région, « l’herbe grasse « en raison de tous les bienfaits qu’elle contient pour les animaux. Ces effets sont multiples ; pour les animaux d’abord, leur santé, leur force, mais ils sont aussi visibles sur la qualité du lait, des fromages… Lorsque le bon berger nous nourrit correctement, les bienfaits en nous sont visibles, mais également dans ce que nous produisons, dans ce que nous apportons aux autres. Ne peut-on pas rapprocher ceci avec les bons fruits que portent ceux qui se laissent transformer par Christ, le bon fruit de l’Esprit (Galates 5) ?

Les « eaux paisibles » représentent la tranquillité et la restauration, la sérénité. Là où Dieu emmène ses brebis, il n’y a ni danger, ni loup ! Cette image évoque en même temps, tout le repos que chacun peut trouver en notre Seigneur : repos du corps (il pourvoit aux besoins), repos de l’esprit (il nous restaure, emmène dans un endroit serein, sans danger dans lequel nous développons toujours plus notre cœur à cœur avec lui) et repos de l’âme (il calme et met de l’ordre dans nos émotions).

Lorsque j’imagine ce lieu, j’imagine un lieu vert, une clairière, avec un doux rayon de soleil qui vient l’illuminer. C’est un lieu calme et tranquille avec des oiseaux, de l’eau cristalline qui coule et qui chante, et ce doux soleil qui vient réchauffer le corps. En fin de journée, une douce brise apporte le juste rafraîchissement et fait frémir les feuilles des arbres. Sur les arbres, des fruits sucrés et juteux n’attendent que d’être cueillis et mangés. Par terre, des milliers de fleurs multicolores mélangent leur parfum et forment un tapis moelleux. Ce lieu réjouit ma vue, mon odorat, mes sens… Bref, un lieu qui fait du bien à mon âme !

« Il restaure mon âme » signifie qu’Il rétablit l’âme fatiguée, les cœurs brisés, tristes…

« Les sentiers de la justice » font référence à Sa guidance divine vers des actions justes et morales. Il nous rappelle ainsi que ce n’est pas aux brebis qu’appartient la justice, mais à lui, Le juste juge.

« À cause de son nom » indique que Dieu agit pour l’honneur de son propre nom, c’est-à-dire selon sa nature et son caractère, selon ses plans, selon sa volonté. C’est une invitation à laisser Dieu nous guérir, le laisser nous choyer et le laisser agir en toute justice, car cela fait entièrement parti de ses attributs. Et finalement à tout lui abandonner afin qu’il se charge de tout. N’est-ce pas ce que Jésus a fait pour nous ? N’est-ce pas aussi une invitation à prendre son joug léger et à tout lui abandonner ?

 La « vallée de l’ombre de la mort » fait référence aux moments difficiles et dangereux de la vie, aux épreuves, à la maladie, mais aussi à la noirceur qui envahit parfois nos cœurs, au péché et à ses conséquences…

« Je ne crains aucun mal » exprime une confiance totale en Sa protection divine car il garde et protège toutes ses brebis, chacun de nous. Sa protection concerne les dangers extérieurs, mais aussi nos dangers intérieurs, notre cœur, nos pensées, nos émotions.

Il s’occupe de TOUT et guérit de TOUT mal puisque « je ne crains aucun mal« .

La « houlette » (bâton de berger pour guider) et le « bâton » (outil de protection) représentent les moyens par lesquels Dieu guide et protège. La houlette montre le chemin, et le bâton éloigne les prédateurs et les ennemis. Le psalmiste exprime une confiance totale en Dieu, affirmant qu’il ne craint aucun mal grâce à la présence divine qui guide et qui protège.

Magnifique promesse qui complète si parfaitement le psaume 23 !

 « Dresser une table » fait référence l’hospitalité et l’abondance, même en présence d’ennemis.

L’Eternel reste le Dieu de l’abondance, même dans l’épreuve. Il prend parfaitement soin. Il restaure aussi le corps afin qu’il puisse reprendre des forces dans cette épreuve, dans cette marche par la foi.

Mais aussi, on peut aussi aisément imaginer qu’il s’agit d’un banquet de victoire où chacune des brebis pourra se réjouir et reprendre force.  

« Tu oins d’huile ma tête » est un geste d’honneur et de bénédiction. C’est un geste d’accueil aussi. C’est ainsi que les hôtes recevaient leurs invités. Les Brebis sont les hôtes de ce bon Berger ! Il conduit, prend soin, protège et honore, lui le très Haut. Dans beaucoup de religions, ce sont les dieux qui sont encensés. C’est à eux que les offrandes sont faites. Or, dans ce psaume, l’Eternel tout puissant qui gagne la bataille, offre (fait offrande) à son peuple. Cela ne rappelle-t-il pas que Jésus a lavé les pieds de ses disciples et nous appelle à en faire autant ? Quelle proximité, mais surtout, quelle humilité !

« Ma coupe déborde » indique une bénédiction surabondante. Les bontés de l’Eternel sont en abondance et se renouvellent chaque matin. Ne l’oublions pas !

La table dressée et l’onction d’huile sont des symboles de bénédiction, d’honneur et de guérison. Même en présence d’ennemis, ces gestes montrent que Dieu procure abondance et protection et ne craint aucunement nos ennemis. Il dresse cette table et oint d’huile au su et à la vue de tous. Quoiqu’il se passe dans la vie, il EST, le Dieu vainqueur !

C’est un fait, énoncé en tout simplicité dans ce texte. Et il ne s’en cache pas ! Ce que notre Dieu fait est visible et va bien au-delà de ses bienfaits dans notre cœur et nos pensées. Ce n’est pas un Dieu de papier, ce n’est pas une image, ce n’est pas une idole. Il est le Dieu vivant et agissant !

 « Le bonheur et la grâce » représentent les bienfaits divins constants. « Tous les jours de ma vie » indique une continuité sans fin des bénédictions. « Habiter dans la maison de l’Éternel » signifie une communion permanente avec Dieu.

Conclusion

Ce psaume est une déclaration de foi et de confiance en Dieu, qui est Le berger bienveillant. Il évoque des images de protection, de provision, de guidance et de bénédiction, montrant comment la relation avec Dieu apporte paix, sécurité et abondance même face à l’adversité. Il s’agit d’un message d’espoir et de réconfort, affirmant que même au milieu des épreuves (comme « la vallée de l’ombre de la mort »), la présence de Dieu offre une assurance et une paix profondes. Il entend également que le Berger connait ses brebis et par conséquent que les brebis connaissent le bon berger. Ce psaume est donc également une invitation à développer notre relation et encore mieux connaître notre Seigneur. Alors…

sans aucune crainte nous pouvons donc affirmer avec le psalmiste : L’Eternel est mon Berger, je ne manquerai de rien !

Nathalie AZRAK

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