Myriam: la blessure d’humiliation

La blessure d’humiliation est une blessure émotionnelle profonde liée au sentiment de honte, d’humiliation, de dévalorisation ou d’abaissement souvent causé par des expériences de rejet, de moqueries ou de situations où la personne s’est sentie indigne. Cette blessure amène souvent la personne à adopter un comportement pour cacher ses vulnérabilités, et cela se traduit par des masques qu’elle porte dans ses interactions avec les autres pour se protéger. Voici une histoire illustrant cette blessure, ses étapes, sa guérison à travers la foi, et les masques qui y sont liés.

Dans son enfance, Myriam vivait dans une famille très exigeante. Sa mère, perfectionniste, la réprimandait souvent devant les autres, notamment en public. Elle lui répétait sans cesse qu’elle devait se comporter correctement pour ne pas « faire honte » à la famille. Lors d’un événement familial, alors que Myriam avait renversé un verre, sa mère s’était exclamée devant tous : « Tu es vraiment maladroite, tu ne fais que des bêtises. » Ce genre de situations répétées la faisait se sentir coupable et humiliée, donnant naissance à la blessure d’humiliation.

Myriam devient une enfant dependante et obéissante qui cherche l’approbation des adultes, souhaitant être parfaite pour éviter d’être humiliée. Elle commence à se conformer aux attentes des autres, effaçant sa propre personnalité pour satisfaire ses parents. Elle porte alors le masque du dépendant. Tout son être est entièrement tourné vers les autres, dépend des leurs attentes, afin de ne pas faire honte, de ne pas se sentir honteuse

À l’adolescence, Myriam était souvent moquée à l’école pour ses vêtements ou ses résultats scolaires. En raison de ses expériences passées, elle avait développé un sentiment d’infériorité. Elle ressentait de la honte dès qu’on attirait l’attention sur elle. À une fête scolaire, elle avait évité de participer à une activité de peur de faire une erreur et de se ridiculiser devant tout le monde. Elle intériorisait une image dévalorisée d’elle-même.

Elle adopte le masque du masochiste, cherchant à s’autopunir inconsciemment, pensant qu’elle mérite la souffrance ou l’humiliation. Elle prend sur elle la responsabilité des erreurs des autres pour être acceptée, et elle s’empêche de profiter des moments de joie.

En devenant jeune adulte, Myriam entre à l’université. Elle est capable de prendre des décisions, mais elle reste prisonnière de cette peur de l’humiliation. Elle accepte des relations amicales où elle se fait diminuer ou exploiter, car elle croit inconsciemment qu’elle ne mérite pas mieux. Elle a du mal à poser des limites, ce qui la conduit à des relations toxiques. Myriam prend alors le masque du sauveur. Elle prend souvent soin des autres, évitant de se concentrer sur ses propres besoins. Cela lui permet d’échapper à ses blessures, en cachant sa propre vulnérabilité derrière une image de personne forte et protectrice.

Cependant, un jour, une amie proche, Sarah, a remarqué sa souffrance et lui en a parlé.

Sarah, chrétienne, lui a expliqué qu’elle avait vu dans la Bible que Dieu l’avait créée à son image et qu’elle n’avait pas à avoir honte de qui elle était. Intriguée par ce Dieu aimant, elle a commencé a fréquenter l’église.

Et, c’est durant une conversation avec un autre membre de son église, Paul, qu’elle prend réellement conscience de sa blessure.

Paul, sensible à son histoire, l’invite à lire un passage de la Bible :

Psaume 139:14 – « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. »

Ces mots touchent profondément Myriam, qui commence à comprendre que Dieu la voit précieuse, digne d’amour et sans défaut. C’est une révélation pour elle : elle n’a pas à porter la honte de ses échecs ou des jugements des autres.

En tant qu’adulte, Myriam commence à travailler sur elle-même. Avec l’aide de Sarah et de Paul, elle participe à des études bibliques et des groupes de prière. Elle apprend à s’aimer et à se voir à travers le regard de Dieu, plus à travers celui des hommes. Elle réalise que son identité n’est pas définie par les humiliations qu’elle a subies mais par l’amour de Dieu. Lentement, elle lâche ses masques, apprenant à poser des limites saines, à dire non et à se respecter. À travers la parole de Dieu, elle guérit, comprenant que sa valeur ne dépend pas des jugements des autres mais de l’amour divin inconditionnel.

Elle arrête de vouloir tout contrôler pour éviter l’humiliation, acceptant que la vulnérabilité est une force. Elle choisit de faire confiance à Dieu et d’affronter ses peurs au lieu de se cacher derrière des comportements de fuite ou de perfectionnisme.

Myriam continue son cheminement spirituel, comprenant que la guérison est un processus, pas un événement soudain. Elle se sent désormais libre de vivre sans chercher à plaire à tout prix ou à se cacher derrière des rôles. Elle inspire même d’autres femmes de son église à surmonter leurs propres blessures émotionnelles, leur rappelant que « Dans la faiblesse, la force de Dieu se manifeste » (2 Corinthiens 12 :9).

Ainsi, grâce à la parole de Dieu, l’accompagnement de Sarah et Paul, et sa propre foi, Myriam a pu guérir de sa blessure d’humiliation et se libérer de ses masques. Elle vit maintenant avec authenticité, sachant que sa véritable identité est celle d’une enfant aimée et précieuse aux yeux de Dieu.

Nathalie AZRAK

« Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. »

Psaume 139 :14

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