
Je connais Dina depuis de nombreuses années et nous avons parcouru un beau bout de chemin ensemble. C’est une jeune femme, simple, humble et douce, volontaire et courageuse, pétillante et remplie de joie. Rien ne m’avait préparé à entendre son témoignage en décembre 2023. Et j’ai été très heureuse qu’elle en ait livré une partie dans son église lors du culte de Noël cette année. Je me sens particulièrement honorée qu’elle ai autorisé sa publication sur le site. Elle a tellement à dire de la grâce et de la puissance de notre Seigneur. Et je prie sincèrement que son histoire puisse être un jour publiée, car c’est un puissant témoignage de la présence et de l’action de Dieu dans nos vies. Et durant cette fin d’année, au milieu des fêtes, c’est une lumière d’espérance qui brille dans la nuit.
Nathalie AZRAK
24 décembre 2025
Ce soir, nous célébrons Noël. La naissance de Jésus. La lumière qui vient dans la nuit.
Et si je suis ici ce soir, c’est parce que j’ai connu des nuits dont je pensais ne jamais sortir.
Il y a 5 ans, alors que j’étais enceinte de huit semaines, j’ai fait une embolie pulmonaire massive. Les deux poumons touchés. Mon pronostic vital engagé. Mon corps a lâché sans prévenir. Je suis tombée dans le coma.

À ce moment-là, je n’avais plus de souffle. Plus de contrôle. Plus de certitudes. Ma vie tenait qu’à un fil. Pendant que les médecins luttaient, pendant que mes proches attendaient, moi… je ne pouvais plus rien faire.
Et pourtant, je vivais encore.
Ce que je n’ai pas dit tout de suite, c’est que ce n’était pas la première fois que la mort me frôlait. Dix ans plus tôt, j’avais déjà survécu à une embolie pulmonaire massive.
Deux fois, mon souffle s’est arrêté. Et deux fois, Dieu m’a redonné le souffle.
D’un point de vue médical, ce que j’ai vécu relève de l’exception. Une embolie pulmonaire massive bilatérale est déjà un événement rare et potentiellement fatal. En faire une seconde, dix ans plus tard, plus grave, est encore plus inhabituel. Y survivre deux fois, sans séquelles cardio-pulmonaires durables, dépasse largement ce que les statistiques prévoient.
Les médecins parlent alors de hasard, de facteurs encore mal compris, parfois simplement de chance. Pour ma part, je reconnais la compétence médicale, les protocoles, les gestes qui sauvent. Mais je ne peux dissocier cette survie de ma foi. Dans ces moments où mon corps a lâché, j’ai la conviction profonde d’avoir été relevée, guérie au-delà de ce que la médecine pouvait promettre. La science a fait sa part. Ma foi a donné le reste du sens. Et deux fois, alors que tout aurait pu s’arrêter, la vie a continué.

J’ai appris plus tard les doutes, les décisions lourdes, les issues incertaines. Mais Dieu, Lui, savait. Même quand je ne savais plus rien. Dans ces nuits-là, Dieu était là. Silencieux, mais présent. Fidèle, même quand tout semblait perdu.
Je me suis réveillée. Vivante. Blessée… mais vivante.
Et le combat ne s’est pas arrêté là. Il y a eu la perte, la séparation, la dépression, le découragement profond. Des nuits longues, très longues. Des moments où j’étais encore en vie, mais sans souffle à l’intérieur.
Pourtant, avec le recul, je peux dire ceci :il n’y a jamais eu une seule nuit sans Dieu.
Aujourd’hui, si je parle de Noël autrement, c’est parce que je sais que la lumière ne supprime pas toujours la nuit… mais qu’elle y entre. Jésus n’est pas né dans un palais. Il est né dans la fragilité. Dans le froid. Dans l’obscurité. Et c’est exactement là qu’Il m’a rejointe.
Depuis ces épreuves, chaque respiration est une grâce. Et Noël, pour moi, n’est plus seulement une date sur un calendrier. Noël, c’est un miracle répété. La vie qui insiste. L’espérance qui renaît.
Alors si ce soir, quelqu’un ici se sent à bout de souffle, fatigué de lutter, perdu dans sa propre nuit, j’aimerais te dire ceci : Dieu n’est jamais absent de ta nuit. Même si tu ne Le vois pas encore.
Ce soir, la lumière est née. Et elle continue de naître… là où on ne l’attend plus.
Dina RAVALITERA

Dina aujourd’hui et sa fille de 14 ans, Soatiana (qui signifie littéralement La Bien-aimée en malgache). Mais là aussi, c’est une autre belle histoire…
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